Emplois en cybersécurité les mieux rémunérés : les postes qui dominent le marché
Un poste sur deux proposé en cybersécurité dans les grandes entreprises françaises reste vacant plus de six mois. Les profils capables de répondre aux exigences techniques et réglementaires atteignent des niveaux de rémunération rarement égalés dans l’informatique.
Entre 2023 et 2024, le salaire médian d’un ingénieur en sécurité informatique a progressé de 13 %, selon l’enquête annuelle de l’APEC. Les chiffres des cabinets de recrutement spécialisés confirment le maintien de cette hausse, notamment pour les experts en gestion des risques, les responsables SOC et les architectes sécurité.
Plan de l'article
Cybersécurité : pourquoi certains métiers explosent sur le marché de l’emploi
La cybersécurité n’est plus une affaire de spécialistes invisibles dans les couloirs des DSI. Les attaques se multiplient, la transformation numérique bouscule les repères, et la demande explose. En France, la pression sur le marché de l’emploi atteint un point critique : l’objectif fixé à 75 000 emplois en cybersécurité d’ici 2025 signifie doubler les effectifs de 2021. Les géants comme Atos, Orange, Airbus, Thales, AXA ou Capgemini lancent des campagnes d’embauche massives, la plupart peinent pourtant à trouver la perle rare.
Les fonctions qui tirent leur épingle du jeu se distinguent par un haut niveau d’expertise et une vision globale du risque. Chef de projet cybersécurité et ingénieur cloud s’imposent ainsi en haut de l’affiche en 2024. Désormais, tout ne se joue plus sur la technique pure : savoir piloter un projet, analyser les menaces, dialoguer avec la direction générale, font toute la différence au moment du recrutement.
Voici les principaux atouts qui font la valeur d’un profil en cybersécurité aujourd’hui :
- Compétences techniques : gestion de pare-feux, maîtrise des outils SIEM, IDS/IPS, programmation.
- Compétences interpersonnelles : aisance relationnelle, conduite de projet, capacité à fédérer.
- Formation continue : capacité à se mettre à jour face à des menaces en constante évolution.
La palette des métiers, du technique au management en passant par le conseil et l’investigation, ouvre des chemins variés. Les spécialistes en cyberdéfense, analystes SOC ou consultants en sécurité voient leur cote grimper, portés par la pénurie de profils compétents et l’urgence de sécuriser des infrastructures toujours plus exposées.
Quels sont les postes en cybersécurité les mieux rémunérés aujourd’hui ?
Les métiers les mieux rémunérés en cybersécurité s’imposent sans équivoque. Ces postes, à la croisée de la stratégie et de la technique, offrent des salaires rarement vus dans l’informatique. Au sommet, le Chief Information Security Officer (CISO) ou responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) perçoit en France entre 90 000 et 200 000 euros brut par an. À l’international, la barre des 245 000 dollars annuels est régulièrement franchie, reflet d’une pression mondiale sur la sécurité des organisations.
Le poste d’architecte cybersécurité se démarque également : entre 70 000 et 130 000 euros annuels, ce rôle combine expertise technique et vision réglementaire, et s’impose dans les groupes majeurs ou les secteurs sensibles. Les experts en cybersécurité et consultants affichent des rémunérations allant de 60 000 à 120 000 euros, selon leur spécialité et leur statut. Les freelances, eux, peuvent viser un TJM jusqu’à 950 euros par jour.
La diversité des missions permet à d’autres métiers de tirer leur épingle du jeu : pentester (40 000 à 100 000 euros par an), analyste SOC (40 000 à 80 000 euros annuels), incident responder, cloud security analyst ou spécialiste forensic profitent aussi de la dynamique. Sur les plateformes de bug bounty, certains profils peuvent prétendre à des revenus mensuels entre 3 300 et 7 500 euros. En revanche, le secteur public reste en retrait, les grilles salariales y étant moins attractives que dans le privé. Le secteur d’activité, le statut professionnel et le niveau de responsabilité pèsent lourdement dans la balance des rémunérations.
Formations et compétences recherchées : comment accéder à ces carrières d’exception
Le secteur de la cybersécurité attire des profils variés, venus d’horizons parfois inattendus. Si les parcours diffèrent, les attentes, elles, convergent autour d’exigences solides. Diplôme d’école d’ingénieurs, master universitaire, cursus spécialisés comme ceux de Guardia Cybersecurity School ou Jedha : le marché récompense la maîtrise technique, la rigueur et la capacité d’adaptation. Les acteurs publics (DGSE, DGSI, DGA, CEA) et les grands industriels (EDF, Airbus, Thales) recrutent des diplômés aguerris, mais aussi des autodidactes ayant validé leur expertise via des bootcamps ou des certifications internationales.
La base technique reste incontournable : maîtrise des pare-feux, SIEM, systèmes de détection d’intrusion, programmation (Python, C, scripts d’automatisation). Mais ce n’est plus suffisant : la gestion de projet, la communication et le leadership prennent le relais. Les certifications comme CISSP ou CEH ouvrent des portes et dopent la valeur sur le marché.
Pour mesurer les attentes des employeurs, voici les compétences qui font la différence :
- Maîtrise des outils de sécurité (pare-feu, IDS/IPS, SIEM)
- Expérience en analyse de risques et gestion des incidents
- Certifications reconnues (CISSP, CEH, Project Management Professional)
- Capacités interpersonnelles : pédagogie, gestion d’équipe, reporting clair
La formation continue s’impose comme une règle du métier. Les menaces évoluent, les technologies bougent, les cadres réglementaires se transforment : veille technologique, auto-formation et expérimentation rythment le quotidien. Les entreprises, de Capgemini à Orange, recherchent des profils à la croisée entre expertise technique, management et conseil.
La cybersécurité n’a jamais autant pesé sur l’avenir des entreprises. Ceux qui relèvent le défi aujourd’hui, façonneront la sécurité de demain. Qui sera prêt à saisir l’opportunité, et à repousser, chaque jour, la ligne de défense ?
